lundi 5 novembre 2007

Sabine est un bon plan

Je me promenais en ville tout à l'heure et j'ai croisé cette affiche.

Quand on lit quelques secondes le texte à côté de la charmante Sabine au saut du lit, on se rend compte que cela émane directement du gouvernement. Je ne suis pas vite choqué ou ému par les dérives de la société et le tout puissant sexe roi, mais quand on y pense bien, on remarque que celui-ci est maintenant utilisé par l'Etat lui-même pour faire sa propagande.

A quand les meetings politiques avec des strip-teaseuses et des hôtesses, qu'on se croie au salon de l'auto ? :) Sincèrement, je trouve cela misérable. Présenter la Sabine comme un bon coup pour introduire tous les autres bons plans du gouvernement, voilà qui relève d'un brillant esprit capable de se mettre au niveau des attentes de la majorité de ses citoyens.
Après la télé poubelle, bienvenue dans l'Etat Poubelle. A quand les chèques cul valables auprès d'une nouvelle classe de fonctionnaires prêtes à offrir leurs charmes pour contenter les citoyens ?

Non...

A quand le retour de Vraies valeurs où l'individu ne serait pas de prime abord jugé sur son potentiel sexuel ? D'ici là, bravo messieurs du pouvoir public, continuez à faire plonger la conscience collective et la vertu un peu plus bas qu'elles ne se trouvent actuellement. Nous tombions, il nous reste encore à creuser...

mercredi 17 octobre 2007

Bouh !

Comme un diable qui sort de sa boîte, je reviens.
J'avoue que durant tout ce temps, mon blog me faisait un peu peur. J'avais l'impression que j'y exprimais ce que je n'avais pas envie d'exprimer. En écrivant mes peines, je les ressentais davantage, je les faisais brûler en moi.

Pourtant, à l'ouest, rien de nouveau, les mêmes pensées, les mêmes souvenirs et les mêmes images investissent mon esprit matin et soir, mais également une bonne floppée de fois entre ces deux là. Blog ou pas blog, le mal reste identique, constant et inébranlable. Pourtant, je vis très bien avec lui. Oui, il faut le dire, j'accepte et je tolère cette vie avec ses chaînes et ses boulets, sans ciller, sans larme ni abattement. Enfin presque.

Je reviens car j'ai reçu un texto tout à l'heure, et ce texto qui se voulait gentil et gai m'a fait mal en déchirant des points de suture qui suintaient depuis des mois. Fallait que ca arrive, voilà c'est fait, ca fait mal, mais bon un peu plus ou un peu moins. Demain ce sera peut-être un peu moins.

Pas bien drôle à lire comme histoire hein ? Tsss tsss ne perdez pas votre temps à lire ces phrases qui doivent vous passer à deux cent mètres d'altitude et dont il est je suppose quasi impossible d'en connaitre la teneur exacte.

Là vous vous dites: "mais pourquoi il fait ce Gnnniiii de blog ?? Il pourrait pas s'écrire une râclure de journal intime ? Ou même se taper ses conneries dans un fichier word s'il veut absolument pas prendre une plume en main ? Au moins, ca soulagerait les pauvres internautes que nous sommes !".

Là je dis que ma foi, ca se tient... Mais non ! Je me contrefiche d'être lu, compris, soutenu, critiqué, brûlé sur la place publique, porté aux nues (quoique ca dépend... elles sont bien foutues les nues ? ^^ huhu oui je sais c'est minable ). Mais bref, si j'écris ici c'est que quelque part ca me détend et ca me permet d'avoir un endroit à moi, rien qu'à moi pour m'assommer de mes propres boulets. Genre "pan mon boulet sur le coin de la tronche ! T'en as pas assez, en vla un autre !". A force, ca défoule et même en écrivant sur le sujet, on finit par ne plus y penser l'espace d'une seconde ou deux.

Sinon heu à part ca, que ceux qui se seront émus de mon vieux précédent post se rassurent: je n'ai plus levé la main sur mon clébard :) J'ai trouvé une sorte de pacte intérieur m'interdisant d'en faire la malheureuse victime innocente de mes problèmes intérieurs. J'ai juré, vi, juré sur une chose essentielle pour moi. Autant que les vieilles coutumes profitent encore à certains ! Pour ce coup, c'est à un ti chien foufou mais adorable.

mercredi 5 septembre 2007

Je suis une ordure

Sisi, définitivement. Il y a quelques jours, il s'est passé quelque chose qui m'a fait me regarder sous un jour nouveau. Un coup d'oeil sur une partie de moi, très très noire, que je n'avais jamais vue ou osé regarder en face.

J'ai un petit chien depuis peu de temps. Il est adorable, c'est un véritable amour. Mais comme tous les petits chiens, il est parfois malpropre et turbulent. L'autre jour, je l'ai surpris à faire ses besoins à un mètre de moi, alors que d'habitude, il fonce au jardin pour se soulager. Il s'est ensuite directement enfui dans son panier, sachant qu'il avait mal fait. J'étais excédé, je l'ai saisi et secoué en le serrant très fort, presque au point de l'étrangler. Et plus je le serrais et plus ca me faisait du bien. Cette sensation-là, au fond de mes tripes, a rejeté tout au fond de moi ma conscience qui me commandait d'arrêter immédiatement. Ses yeux implorants me fixaient tandis qu'il ne se débattait même pas pour se libérer. Cela n'a duré qu'un instant car j'ai relâché mon étreinte et mon pauvre chien s'est blotti au fond de son panier, tout penaud et terrorisé. J'aurais pu le tuer, il se serait laissé faire en m'implorant du regard.

C'était la première fois, d'aussi loin que je me souvienne, que je maltraitais un animal. Les nombreux chats que j'ai eu n'ont jamais eu à se plaindre de moi, jamais. Et là... Pourquoi ? Pourquoi ce sentiment de jouissance alors que je sentais que j'avais sa vie entre les mains et qu'il était entièrement soumis, envers et contre toute douleur. Mon pauvre chiot, je m'excuse. Je me suis juré après cela de ne plus jamais lever la main sur lui et je pense que je pourrai tenir ma promesse.

Mais cela n'enlève en rien et n'excuse en rien ce que j'ai ressenti, ce sadisme que j'ai déjà éprouvé par le passé mais dans des circonstances différentes et non physiques. Je hais cela en moi. Cela ne se montre pas souvent, mais j'aimerais savoir d'où cela provient. Est-ce simplement un déchargement de ma propre souffrance, de mon propre étouffement ? Je souffre quotidiennement alors je suis soulagé lorsque je vois la souffrance dans mes mains ? Je ne suis pas mauvais à ce point, le fond de mon être n'est pas orienté vers le mal, la souffrance et la cruauté. Oh non, au contraire. Alors pourquoi ? Comment puis-je extraire cette boule de cruauté qui se terre au plus profond de mon ventre ? L'ignorer ou même la a combattre n'est pas suffisant, il me faut aussi la détruire, maintenant que je sais qu'elle est là.

N'empêche... un type m'a dit un jour que j'avais en moi certaines fibres noires, du type de celles qu'on pouvait trouver chez les inquisiteurs. Quelques siècles plus tôt, me serais-je retrouvé à torturer des femmes en toute impunité, le sourire aux lèvres ? Non, qu'importe comment cette boule noire est entrée ou a été créée en moi, je ne la laisserai pas faire. Elle n'est ni un idéal, ni un bienfait, c'est un concentré de Noirceur. Je vais me battre...

mardi 28 août 2007

Je ne vous parlerai pas d'Elle

Je vous dirai ma vie dans son nu le plus blême
Dans les matins pâlis ou plus rien me protège
Je vous dirai mes cris jusqu'aux plus imbéciles
Je vous livrerai tout jusqu'au bout de mes cils
Tous mes gestes, promis, tout ce que je pense
De mes coups de colère à mes coups de romance
En toute complaisance, en toute impudeur
Compte rendu fidèle de toutes mes heures
J'avouerai tous les trucs interdits, les méthodes
Je vous dirai les clés, vous livrerai les codes
Les secrets inconnus à lire entre les lignes
Les talismans perdus, les chiffres et les signes
Mes arrière-pensées avec inconscience
Mes goûts et mes dégoûts et tous mes coups de chance
Même sans intérêt, même un peu faciles
Mes fantasmes enterrés, mes idées les plus viles

Mais je ne vous parlerai pas d'elle
Je ne vous parlerai pas d'elle
Elle est à côté de moi quand je me réveille
Elle a sûrement un contrat avec mon sommeil
Je ne vous parlerai pas d'elle
Elle est mon sol, elle est mon Ciel
Elle est là même où mes pas ne me guident pas
Elle réinvente la Vie là où elle n'y est pas
Elle est plus que ma vie elle est bien mieux que moi
Elle est ce qui me reste quand je fais plus le poids
Je ne vous parlerai pas d'elle

lundi 27 août 2007

Out on your corner in the pouring rain

I don't mind spending everyday
Out on your corner in the pouring rain
Look for the girl with the broken smile
Ask her if she wants to stay awhile
And she will be loved
She will be loved

Tap on my window knock on my door
I want to make you feel beautiful
I know I tend to get so insecure
It doesn't matter anymore

It's not always rainbows and butterflies
It's compromise that moves us along, yeah
My heart is full and my door's always open
You can come anytime you want

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"Sans toi, je ne pourrais plus vivre"


Combien de fois se l'est-on dit ? Combien de fois l'avez-vous dit ? Les yeux dans les yeux et la main sur le coeur. Avec autant de vérité sincère qu'il est possible d'en avoir. Avec la certitude que si l'on perd l'autre, si l'on en est éloigné définitivement, on finira par en mourir de chagrin et de solitude.

Pourtant, lorsque cela se produit, on ne meurt pas. On finit même par vivre avec son chagrin, avec sa solitude, comme si elles faisaient désormais partie de nous, de notre quotidien. Et parfois, on se surprend à rire et on s'en veut. On se demande si en riant, si en éprouvant un peu de joie, on trahit l'autre, on reconnaît avoir menti "ce jour-là".

Et puis, plus le temps passe, plus les jours s'égrènent, plus on comprend ce que cela signifie. Simplement qu'une partie de soi est morte ou encore agonisante. Celle qui reste est une sorte de papillon sorti à la hâte de sa chrysalide. Un peu incomplet, perdu et sans réel but, mais toujours vivant.

La plupart du temps, le seul but de ce papillon consiste à être à nouveau une entité de valeur, qui pourrait à nouveau souffrir et se perdre. Un être qui pourrait dire à un autre papillon que sans lui il mourrait en tant que tel et donnerait naissance à un autre être incomplet. Encore un.
Mais parfois, le papillon récemment libéré de son cocon refuse de reproduire ce schéma. Peut-être parce que son ancienne enveloppe n'est pas tout à fait morte. Peut-être parce que sa Mémoire a survécu à la chrysalide. Peut-être parce qu'il n'en a pas besoin.

Ou peut-être parce qu'il sait que, quelque part, un autre papillon inachevé et récemment libéré de son cocon vole, sourit, rit, puis se pose et ferme doucement ses ailes aux côtés d'une goutte de rosée.

jeudi 19 juillet 2007

Royo, l'excellence esthétique

Je ne pouvais pas vraiment continuer ce blog sans parler au moins une fois de l'oeuvre de Luis Royo. Celui-ci est déjà largement connu car ses dessins fantasy font figure de référence, mais ce serait un manque cruel de respect que de ne pas l'évoquer, tant son oeuvre me fascine et m'a marqué. En voici quelques extraits, parmi mes préférés.





Pour plus d'informations sur cet artiste, référez-vous à son site web: http://www.luiroyo.com

mercredi 18 juillet 2007

Ces choses qui font froid dans le dos

Il y a vingt ans d'ici, lorsqu'on parlait de la Chine, immédiatement venaient à l'esprit d'immense rizières où des paysans coiffés d'un chapeau pointu travaillaient consciencieusement, le tout dans un paysage idyllique et varié. On se disait: ces gens là ne doivent pas gagner lourd, la vie doit être dure et certains jours, ils ont peut-être du mal de trouver de quoi se nourrir, mais au moins, ils vivent dans un environnement sain, dans le respect de leurs traditions.


C'est certainement stéréotypé à fond les manettes, mea culpa, mais c'était un peu ma vision des choses. Jusqu'à il y a quelques semaines.
En effet, j'ai lu dans un magazine un reportage sur la société chinoise et la course à l'industrialisation qui se déroule actuellement. Les villes champignons où les manufactures et industries voient le jour par centaines quotidiennement et où des dizaines de milliers de travailleurs affluent des campagnes avoisinnantes.
Le principe est simple: les villes chinoises défrichent à tout va et vendent de grandes quantités de terrain à de petits entrepreneurs en quête de fortune. L'activité économique connait un boum sur quelques mois. La ville accueille alors des milliers de nouveaux citoyens à la recherche de travail et donc, récolte davantage d'impôt. Jusqu'à ce que les prix grimpent trop et que ce manège recommence dans une ville un peu plus loin.

Pourquoi ca me fait froid dans le dos ? me demandera-t-on. Cela se passe à des milliers et des milliers de kilomètres d'ici.

En fait, j'ai mal de voir toutes ces personnes qui se détournent de la terre, qui viennent par millions s'entasser dans des appartements de 20 mètres carrés, pour obtenir un salaire fixe, davantage de sécurité. Une fourmilière, une vraie fourmilière où chaque individu vit pour un travail qui le fait vivre.

C'est facile pour moi de dire cela, moi qui vis dans un pays occidental où l'industrialisation garde quand même des limites que la Chine ne semble pas vouloir placer. Je n'ai jamais eu faim de toute ma vie, je n'ai jamais eu cette pression qui menaçait ma famille, l'espoir d'un jour meilleur dans une grande ville où l'argent parviendrait plus facilement jusqu'à moi.

Mais tout de même. Aujourd'hui je me dis que je serais prêt à vivre moins confortablement, avec moins de diversité et de luxe alimentaire, si je pouvais m'éloigner davantage des villes, des bureaux, de l'informatique et du reste. Quel bonheur que de pouvoir vivre de sa propre production. Subvenir à ses besoins sans pour autant être aisé, à l'écart de l'agitation, loin des patrons et du train-train. Sans internet, lecteurs dvd, home cinema et autres. Pourquoi pas une vie au grand air, avec de vraies valeurs, de vraies envies et de vraies sensations. Une vie en solitaire ou presque... une vie en clan. Pour moi, cette vie-là est la seule qui vaudrait la peine d'être vécue.