jeudi 19 juillet 2007

Royo, l'excellence esthétique

Je ne pouvais pas vraiment continuer ce blog sans parler au moins une fois de l'oeuvre de Luis Royo. Celui-ci est déjà largement connu car ses dessins fantasy font figure de référence, mais ce serait un manque cruel de respect que de ne pas l'évoquer, tant son oeuvre me fascine et m'a marqué. En voici quelques extraits, parmi mes préférés.





Pour plus d'informations sur cet artiste, référez-vous à son site web: http://www.luiroyo.com

mercredi 18 juillet 2007

Ces choses qui font froid dans le dos

Il y a vingt ans d'ici, lorsqu'on parlait de la Chine, immédiatement venaient à l'esprit d'immense rizières où des paysans coiffés d'un chapeau pointu travaillaient consciencieusement, le tout dans un paysage idyllique et varié. On se disait: ces gens là ne doivent pas gagner lourd, la vie doit être dure et certains jours, ils ont peut-être du mal de trouver de quoi se nourrir, mais au moins, ils vivent dans un environnement sain, dans le respect de leurs traditions.


C'est certainement stéréotypé à fond les manettes, mea culpa, mais c'était un peu ma vision des choses. Jusqu'à il y a quelques semaines.
En effet, j'ai lu dans un magazine un reportage sur la société chinoise et la course à l'industrialisation qui se déroule actuellement. Les villes champignons où les manufactures et industries voient le jour par centaines quotidiennement et où des dizaines de milliers de travailleurs affluent des campagnes avoisinnantes.
Le principe est simple: les villes chinoises défrichent à tout va et vendent de grandes quantités de terrain à de petits entrepreneurs en quête de fortune. L'activité économique connait un boum sur quelques mois. La ville accueille alors des milliers de nouveaux citoyens à la recherche de travail et donc, récolte davantage d'impôt. Jusqu'à ce que les prix grimpent trop et que ce manège recommence dans une ville un peu plus loin.

Pourquoi ca me fait froid dans le dos ? me demandera-t-on. Cela se passe à des milliers et des milliers de kilomètres d'ici.

En fait, j'ai mal de voir toutes ces personnes qui se détournent de la terre, qui viennent par millions s'entasser dans des appartements de 20 mètres carrés, pour obtenir un salaire fixe, davantage de sécurité. Une fourmilière, une vraie fourmilière où chaque individu vit pour un travail qui le fait vivre.

C'est facile pour moi de dire cela, moi qui vis dans un pays occidental où l'industrialisation garde quand même des limites que la Chine ne semble pas vouloir placer. Je n'ai jamais eu faim de toute ma vie, je n'ai jamais eu cette pression qui menaçait ma famille, l'espoir d'un jour meilleur dans une grande ville où l'argent parviendrait plus facilement jusqu'à moi.

Mais tout de même. Aujourd'hui je me dis que je serais prêt à vivre moins confortablement, avec moins de diversité et de luxe alimentaire, si je pouvais m'éloigner davantage des villes, des bureaux, de l'informatique et du reste. Quel bonheur que de pouvoir vivre de sa propre production. Subvenir à ses besoins sans pour autant être aisé, à l'écart de l'agitation, loin des patrons et du train-train. Sans internet, lecteurs dvd, home cinema et autres. Pourquoi pas une vie au grand air, avec de vraies valeurs, de vraies envies et de vraies sensations. Une vie en solitaire ou presque... une vie en clan. Pour moi, cette vie-là est la seule qui vaudrait la peine d'être vécue.

mardi 17 juillet 2007

Chercher sa Foi

Près de deux mois que je n'ai rien écrit. C'est qu'il s'en est passé des choses depuis... et pas de bonnes. Imaginez une personne dont vous êtes proche. La personne avec qui vous avez été le plus proche de toute votre vie, et de loin. La personne que vous Aimez, pour qui vous donneriez tout, à qui vous racontiez tout, chaque jour, chaque détail, chaque chose dont vous étiez un peu fier parce que rien ne vaut son regard plein de lumière.
Imaginez que du jour au lendemain: plus rien. Elle n'est plus là. Non pas qu'elle ne pense plus à moi ou qu'elle s'en soit allée ailleurs, sous d'autres cieux. Non, c'est juste que la vie a fait qu'elle n'est plus là, désormais trop loin pour être vraiment proche de moi. Et aussi parce que la vie a fait qu'elle ne peut pas être proche de moi. Et la souffrance d'être désormais éloignée l'empêche de me parler. C'est Elle, je le sais et je ne peux pas lui en vouloir. Il y a d'un côté moi qui souffre de son éloignement, et de l'autre, Elle qui s'éloigne car elle souffre.
Et toutes ces choses que je voudrais lui dire, tous ces détails de ma vie que je voudrais partager, raconter, je les enfuis désormais en moi, je les laisse couler car personne d'autre ne pourra les recueillir.
Chaque jour, j'essaie de respecter sa douleur, ses choix, j'essaie de ne pas me précipiter vers elle, de ne pas lui faire plus mal encore. Alors je me fais mal à moi en restant loin d'elle. Et je regarde le temps passer en me disant qu'un jour, tout sera différent. Est-ce que je me crois ? J'en sais rien...